Ecrit par Patrick Boëdec le 24 mai 2022
Au lendemain de sa nomination à Matignon, Elisabeth Borne s'est dit favorable à la réduction de la vitesse de 130 à 110 km/h sur les autoroutes,
En 2018, Edouard Philippe , défendait la même idée, celle d'abaisser la vitesse sur les voies secondaires de 90 à 80 Km/h. Cette mesure, devait selon Capital, représenter une économie de 190 millions d'euros, en vie sauvées, en économies d'énergie, en impact sur le réchauffement climatique…
Sa mise en place, associée à une hausse du prix du carburant a embrasé le pays pendant plus d'une année stigmatisant la déchirure du tissu social, créant cet écart irréconciliable entre trois "France" que nous avons constaté lors de la dernière élection présidentielle.
Selon Bruno Lemaire dans Ouest France, la facture des "Gilets jaunes" atteindrait les 17 milliards d'euros.
Je défends le concept #Pensermarginal, c'est-à-dire dépenser un peu plus pour obtenir beaucoup plus, effectuer un effort supplémentaire pour un impact nettement plus fort, ou encore ne pas engager un projet lorsque l’on n’en maîtrise pas les conséquences…
Dans ce cas, si l'on rapproche l'impact de cette mesure sur notre économie, aux enjeux initialement recherchés, nous pouvons considérer que cette décision était loin d'être avisée… pour ne pas dire autre chose.
C'est d'autant plus incompréhensible que les projets à fort impact pour la France et ses citoyens ne manquent pas : pourquoi ce gouvernement ne travaillerait-il pas, prioritairement, à :
Réduire le coût de la fonction publique,
Refondre la gouvernance territoriale,
Revitaliser notre système de santé,
Réindustrialiser notre économie,
Renforcement de nos capacités militaires
Rétablir l'autorité dans l'école de la République …
Toutes sortes de projets qui redonneraient, à la France, de la compétitivité et de l'attractivité.
Alors qu’il suffit d’une étincelle pour que les esprits s’enflamment de nouveau, remettre la limitation de vitesse à l'ordre du jour, s'apparente à fumer sur la poudrière !
On peut, en conséquence se poser la question : Combien cela coûtera-t-il à la nation, la prochaine fois?
Qu'en pensez-vous?
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